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L’aromathérapie: en savoir plus

L’aromathérapie est une branche fondamentale de la phytothérapie, elle désigne (en Français), l’utilisation des huiles essentielles (composés aromatiques extraits de plantes) à des fins thérapeutiques.

Le néologisme « aromathérapie », du latin « Aroma » « Arôme » et « Therapeia » « soin, cure », a été créé par l’ingénieur chimiste René-Maurice Gattefosse (1881-1950) avant d’être repris et développé par le docteur Jean Valnet (1920-1995).

Des traces de méthodes de distillation et d’extraction, vieilles de plusieurs millénaires apparaissent dans les textes en Chine et en Inde après l’utilisation avérée des plantes chez les Sumériens et Égyptiens.

Dans le Grèce du 1er siècle, Pedanius Dioscoride, médecin pharmacologue et botaniste, fait référence à l’utilisation d’extraits aromatiques.

C’est Abdillah ibn al-hassan plus connu sous le nom d’Avicenne (980-1037), philosophe et médecin médiéval Persan qui à le premier isolé certaines huiles essentielles grâce à l’alambic, appareil destiné à la séparation de produits de chauffage puis refroidissement (distillation), et dont l’invention est attribuée à Abu Musar Jabir ibn Hayyan (721-815), autre médecin Perse.

Il faudra attendre 1910 pour que René-Maurice Gattefosse découvre certaines propriétés de l’huile essentielle de Lavande vraie pour qu’il créé quelques années plus tard le mot « aromathérapie » (1928), et en décrive certains principes dans ses livres.

Parallèlement, Louis Sevelinge, docteur en pharmacie et botaniste, étudie l’activité thérapeutique des huiles essentielles, notamment avec sa thèse sur l’huile essentielle de menthe en 1929 et créer les laboratoires Phytaroma qui deviendront Dietaroma.

Le docteur Jean Valnet (1920-1995) reprit en 1960 les travaux de ses prédécesseurs et publia l’un ouvrages de référence en 1964 « AromathérapieTraitement des maladies par les essences des plantes ».

Par la suite, les notions de chémotype et l’avancée des méthodes d’analyses comme la chromatographie préciseront les composés aromatiques permettant à la médecine de mieux appréhender leurs mécanismes d’action et d’affiner les prescriptions.

Selon une enquête menée en 2015 par 60 millions de consommateurs, 80% des Français ont recours à l’automédication, généralement pour les petites pathologies courantes

Les huiles essentielles selon la commission de la pharmacopée Européenne, sont :

« Produit odorant, généralement de composition complexe, obtenu à partir d’une matière première végétale botaniquement définie, soit par entraînement à la vapeur d’eau, soit par distillation sèche, soit par un procédé mécanique approprié sans chauffage.
L’huile essentielle est le plus souvent séparée de la phase aqueuse par un procédé physique
n’entraînant pas de changement significatif de sa composition ».

De nombreuses propriétés sont attribuées aux huiles essentielles :

  • Anti-infectieuses & antibactériennes
  • Antimycotiques
  • Antivirales
  • Antiparasitaires
  • Anti-inflammatoires
  • Antis catarrhales
  • Etc…

Selon l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), « Les huiles essentielles ne doivent pas être utilisées de façon prolongée (au-delà de quelques jours) sans avis médical. »

Elles ne doivent jamais être ingérées pures, présentant un risque important pour les muqueuses et ayant des effets possibles graves (Selon le pharmacien Jacques Fleurentin, « Une cuillère à café d’huiles essentielles, c’est directement les urgences. C’est tout le temps par gouttes. Toujours. »).

Les huiles essentielles suivantes sont toxiques :

  • Amande amère
  • Anis vert
  • Arnica
  • Bouleau jaune
  • Camphre
  • Estragon
  • Gaulthérie
  • Menthe pouliot
  • Moutarde
  • Origan
  • Sauge officinale
  • Thuya

Les huiles essentielles d’estragon, de gaulthérie et d’origan sont cependant d’usage autorisé sous l’avis d’un spécialiste ou l’accompagnement d’un professionnel de la santé.