La runomancie ou l’art de tirer les runes
La runomancie ou l’art de tirer les runes
L’origine du mot « rune » garde ses mystères.
En protoceltique il existe un mot « runo » qui signifiait secret, mystères, incantations, et qui donna par exemple en vieil irlandais « run » au meme sens, en gallois « rhin » mystère, secret, charme, ou en breton « rin » secret, sagesse.
En proto germanique dont le sens est identique il donna en vieux norrois (premières attestations écrites d’une langue scandinave médiévale) « run » secret, savoir secret, murmure, en islandais « runi » en suédois « runa » ou « rune » en danois entre autre.
Nous donnerons donc au mot « rune » le sens de savoir secret.
Il explique plusieurs sortes de runes cependant les plus répandues et couramment utilisées sont les runes dites « Futhark ».
L’alphabet Futhark ou vieux Futhark est la plus ancienne forme d’alphabet runique utilisé par les peuples germaniques du IIe au VIIIe siècle dont deux vestiges nous sont parvenus, une inscription sur un peigne datant du IIe siècle trouvé au Danemark à Vismose
ou les inscriptions de la pierre de Kylver trouvée à Gotland en suède.
Cet alphabet tire son nom des six premiers phonèmes des 24 lettres initiales réduite plus tard à 16 dans le Futhark moderne.
La mythologie attribue à Odin la transmission des runes.
Historiquement, il est est connu que les peuples germaniques employaient différentes formes de divinations afin d’interpréter les présages, comme en atteste « Tacite » (58/120 ap JC) dans « Germania ;10):
« Aucun peuple ne pratique avec autant d’assiduités les augures et la divination ».
Tacite cite des marques inscrites sans nommées les runes mais nous pouvons le supposer.
L’alphabet runique nous aurait été transmis à l’époque Mérovingienne et aurait été utilisé par les druides à des fins divinatoires exclusivement.
Les runes d’Armanen révélées à Guido von List en 1902 furent utilisées par des occultistes nazis autour de la seconde guerre mondiale puis plus récemment par les néopaïens.
Plusieurs systèmes modernes de magie runique virent le jour dans les années 80 et 90 avec notamment le livre de Ralph Blum en 1982 dont les sources d’interprétations sont à rapprocher du Yi Jing chinois.
Le sens des runes est donc sujet à discussion.
Composition :
Initialement composé de 24 lettres en références à la mythologie nordique et l’arbre Yggdrasil qui soutenait les 9 mondes de l’univers :
Aux niveaux les plus hauts surplombent :
- Ásgard ou Godheim, le royaume des Ases où on retrouve la Valhöll ;
- Vanaheim, le royaume des Vanes ;
- Ljösalfheim, parfois Lightalfheim ou simplement Alfheim, la terre des Elfes ou Alfe lumineux ;
Au niveau central se trouvent :
- Midgard ou Mannheim, le royaume des hommes ;
- Nidavellir, le monde des nains.
- Jötunheim ou Utgard, le royaume des Géants ;
Aux niveaux les plus bas gisent :
- Svartalfheim, le royaume des Elfes Noirs
- Muspellheim, le monde du feu, gardé par le géant Surt ;
- Helheim, le domaine des morts, aussi appelé Niflheim, le monde des Glaces qui est en conflit avec Midgard.
En reliant tous ces mondes 24 voies sont créées.
Cette hypothèse mythologique exclurait la 25e rune (vierge) souvent ajoutée au jeu divinatoire, qui peut soit être interprétée comme « Wyrd » ou destin en vieux Norrois, invention de Ralph Blum, servir simplement de rune de remplacement ou bien voulant signifier selon sa position dans le tirage, l’origine incertaine du problème, le présent complexe de la question ou l’avenir encore ouvert des solutions.
Divisé en 3 groupes de 8 runes nommés « aettirs » (huit runes, huit directions) gouvernés par un dieu une déesse :
- Aett 1 gourné par Freyr (dieu de la fertilité et de la prospérité) et Freya (Déesse guerrière de l’amour et de la fertilité) symbolisant la fertilité
- Aett 2 gouverné par Heimdall (Dieu de la lumière protecteur d’Asgard et des hommes) et Mordre, gardiens des ponts entre les mondes
- Aett 3 gourverné par Tyr (Dieu de la guerre, de la justice et de la victoire) et Zisa, le droit et la justice
Comment tirer les runes :
- Une rune est tirée et apporte un éclairage sur la situation présente au sens général si aucune question précise n’est posée, dans le cas contraire elle éclaire sur les énergies en présence concernant le problème posé.
- Une deuxième méthode plus approfondie mais aussi plus complexe dans l’interprétation consiste à poser une question aussi précise et concise que possible avant de tirer 3 runes. La première éclairera sur l’origine, la genèse du problème, la deuxième sur la situation présente, les éventuels blocages ou action à mener, la dernière renseignera sur l’issue possible ou la voie à suivre.
Signification (synthétisée) des runes :
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