L’art de la fumigation
La fumigation c’est quoi?
Les fumigations sont des opérations consistant à introduire un gaz ou une substance produisant un gaz, dans l’atmosphère d’un espace dans un but de désinfection, de purification, pouvant être utilisé en aviculture notamment ou en agriculture sous des conditions très strictes.
Certains végétaux et bois produisent des fumées chargées de principes actifs largement utilisés depuis l’antiquité pour des usages médicaux, religieux ou pour le simple plaisir du parfum qu’ils dégagent, représentant ainsi les premiers parfums de l’humanité.
Le terme encens est apparu vers le XIIe siècle et provient du mot latin « incensum » participe passé du verbe « incendere » qui signifie « bruler, enflammer » et qui désignait une matière brûlée en sacrifice.
Pour les Égyptiens l’utilisait pour la composition du « kyphi » (parfum sacré en faveur des dieux) et le nommait « sénetecher » (ce qui rend divin).
« Thymiama » dans la Grèce antique évoquant une offrande, un parfum.
Baal, Yahvé, Ré, tous les dieux de l’histoire se sont vu offrir des vapeurs d’encens, de même que l’enfant Jésus par les rois mages.
Au Vietnam, il est utilisé à domicile pour le culte des ancêtres.
Toutes les religions du monde pratique la fumigation, de même que de nombreux mouvements spirituels ou ésotériques.https://esostore.esosensoriel.fr/categorie-produit/fumigation/
L’histoire des fumigations commence avec celle du feu et des premiers chamanes qui apprirent à garder en mémoire les effets des substances odorantes.
C’est dans le pays de Summer aux environs du XXe siècle avant notre ère que se trouve la plus ancienne trace écrite de fumigation en l’honneur d’un dieu et c’est à l’épopée de Gilgamesh que l’on doit la première mention d’une offrande de fumée d’acore odorante, de bois de cèdre et de myrte, tandis qu’à cette époque, ceux qui faisaient commerce d’encens avaient déjà leur quartier 2250 ans avant JC.
Le storax était également utilisé en fumigation en Mésopotamie avant qu’il ne soit exporté vers l’Égypte par les phéniciens.
Les Égyptiens auraient été initié aux fumigations à base d’Oliban et de Myrrhe par des marchands venus d’Inde vers 3600 avant JC qu’ils utilisaient à des fins sacrés, médicinales, esthétiques ou divinatoires.
Un papyrus du XVIe siècle avant JC décrit une recette égyptienne d’encens contenant des des ingrédients venant du pays de Kaphtor (actuelle crète) où l’on a découvert les reste d’un brûle encens avec un charbon pas entièrement consumé avec des restes de grains de coriandre, de baies de genévrier et d’une plante ombellifère.
En Grèce c’est Alexandre le Grand qui semble avoir fait cadeau de l’encens qu’ils ne semblaient pas connaître mais qu’ils sublimèrent dans son utilisation médicinale. Pline l’ancien dans son “Histoire de la nature” nous transmis un trésor médical à base de fumigations notamment pour un meilleur sommeil.
La pythie de Delphes eut probablement recours à un mélange de Laurier-sauce, d’Oliban, de Myrrhe et de Labdanum pour rendre ses oracles (réponse en Grec).
Mais pour connaître les secrets des résines d’encens, le mieux est de parcourir la route de l’encens (une des plus anciennes voie commerciale du monde) empreintée par les caravanes des bédoins Sabéens du royaume de la reine de Saba qui tiraient richesse des arbres producteurs d’Oliban et de Myrrhe.
Au moyen-âge, la résine de myrrhe entrait dans la composition de remède contre la peste, cité également par l’abbesse Hildegarde de Bingen pour ses vertus fébrifuges.
Dans la bible Yahvé dit à Moïse “Prends des aromates, storax, onyx, galbanum, aromates et pur encens en quantité égale et tu en feras un parfum à brûler comme en opère le parfumeur, salé, pur et sain”.
On peut également citer l’utilisation ancestrale du calumet des amérindiens du nord et de leur rituels de fumigations purificatrices, des grandes civilisations du sud, Mexique, Pérou, Guatemala dont la principale substances était le “copal” ou la sauge divinatoire des Aztèques, de même que celles des chamanes aborigènes d’Australie.